Il paraît que parler végétarisme et végétalisme est à la mode. Gwen préfère utiliser l’expression « dans l’air du temps » car pour elle, il ne s’agit pas d’un effet de mode, mais bien d’une prise de conscience, de réflexions qui vont bien au-delà de l’assiette.
Il s’agit de repenser notre vision du monde, de questionner notre consommation et nos sociétés actuelles et d’envisager le monde de demain. Mais pour ça, il faut déjà comprendre toutes les distinctions entre omnivore, flexitarien, végétarien, végétalien et végane.
Végétarien, végan, flexitarien… On est un peu perdus
Quand on découvre les termes flexitarien, végétarien, végétalien et végane, on peut se trouver un peu perdu. La distinction est pourtant importante. Voici quelques définitions, avec un peu d’humour (à prendre donc au second degré, sauf pour les vraies infos) !
Un omnivore (ou omni) mange de tout. Aussi bien des aliments d’origine animale que végétale et fongique (les champignons). C’est un régime dit opportuniste qui permet à une espèce de s’adapter à son environnement en pouvant manger des aliments variés selon les lieux et saisons. L’ours, le hérisson, le poisson rouge, la poule sont, tout comme l’homme, des opportunistes. L’homme est un mangetout qui sait s’adapter aux situations les plus diverses : chasse au promo dans les supermarchés, menu du midi au restaurant, survie en terroir étranger malgré la tourista. Les choix alimentaires paraissent anodin, mais ce n’est pas le cas.
Un flexitarien s’adapte à la situation. Il mange de tout, mais quand il veut. Appelé parfois aussi omnivore consciencieux, il réduit sa consommation de viande et de poisson en n’en consommant, en général, qu’en société (restaurant, dîner de famille…). Il est un peu tiraillé entre sa conscience et son estomac (et je suis passée par là).
Végés, végéta*iens… Place aux définitions veggie (vèdji) !
Un végétarien ou VGR (je l’ai été), lui, commence à bien embêter sa famille, ses amis et même ses collègues avec des restrictions alimentaires, même pas religieuses. Il ne veut plus manger d’animaux morts, même le poulet, même le poisson ! Il refuse aussi la gélatine (même de bœuf !), la présure (un partie de l’estomac du veau qui sert à faire coaguler le lait de certains fromages) et la cochenille (chenille écrasée pour donner du colorant rouge). Il inspecte donc les étiquettes des fromages pendant plusieurs minutes dans les rayons, refuse le tarama pourtant si beau avec sa couleur rose flashy… Les végétariens le sont bien souvent pour des raisons éthiques, c’est-à-dire parce que les animaux sont des êtres doués d’émotions, d’intelligence (et pas que les chats et les chiens) et qu’il n’est pas nécessaire de les manger pour vivre (vous vous souvenez, l’omnivore est un opportuniste, il peut très bien ne vivre que de végétaux, il s’adapte !).
Et parce que les poissons sont moins mignons que les bêtes à poils, les pesco-végétariens ou pescétariens (imprononçable, pas vrai ?) les consomment.
Mais que peut-il y avoir de pire qu’un végétarien ?
Un végétalien (VGL) ! En plus de la viande, du poisson, de la gélatine, de la présure et de la cochenille, celui-ci ne mange pas les produits laitiers (lait, crème, beurre, yaourt), les œufs et le miel, car ils produisent aussi de la souffrance animale (si,si).
Le cas d’une végane
Et attention, le cran au-dessus, encore plus extrêmes, il y a les véganes (comme moi!). Non, ce n’est pas une secte et si leur position paraît extrême, elle s’appuie sur le même argument que les végétariens en allant un tout petit plus loin que le régime alimentaire : le refus de toute forme d’exploitation animale dans tous les aspects de leur vie quotidienne.
Ils mangent comme les végétaliens des céréales, des légumineuses (lentilles, haricots, pois chiches…), des légumes, des fruits… Ils vérifient même comment est filtré leur boisson! Ils compliquent davantage la vie de leur entourage, mais ça ils s’en fichent pas mal, en ne portant pas de cuir, de laine, en ne voulant pas se tartiner le visage de produits testés sur les fesses d’un lapin, de nettoyer la maison avec des sprays qui font fondre la peau des souris, etc. Ils ne sont même pas tous fans des animaux : même si certains leur font des câlins, d’autres disent que c’est simplement une question de justice. En plus, ils ne veulent pas aller à la chasse, à la corrida, au zoo, au delphinarium… Qu’est-ce qu’on peut bien faire avec eux, franchement ?
En vrai, ils ont une vie tout à fait normale (à la différence qu’ils se réveillent chaque matin en ayant conscience de vivre dans un monde profondément injuste) et défendent leurs engagements (certains avec beaucoup de ferveurs, mais il faut leur pardonner). Pour comprendre leur point de vue, vous pouvez lire de nombreux témoignages sur internet ou regarder des films comme Earthlings (c’est un peu comme un coup de poing dans le visage, le cœur… tout le corps).
Toutes ces distinctions, ça change surtout beaucoup de choses pour les animaux…
Et vous, vous en pensez quoi ?
Cindy Manu
Passionnée par le monde des mots et avide de découvertes, je m'appelle Maria Alejandra. En tant que rédactrice au sein de ce magazine féminin, je suis constamment en quête d'informations captivantes à partager avec notre précieuse communauté.
Ma curiosité insatiable m'entraîne à explorer les recoins les plus variés d'Internet, où je dévore avec enthousiasme tout ce que je peux trouver. C'est avec une joie débordante que je m'engage à vous transmettre les trésors de connaissances que je découvre, en particulier dans le domaine des animaux.